Le BreizhCamp fonctionne par un système de soumissions volontaires : les organisateurs reçoivent des propositions de talks et sélectionnent ceux qui leur semblent les plus pertinents. Ici, l’inégalité est flagrante, bien plus importante que la proportion réelle de femmes dans le domaine. Que le biais vienne de la sélection (comité composé essentiellement d’hommes), des propositions reçues, de la communication en amont ou du déficit de femmes dans le milieu, le fait est qu’il y a une sous-représentation des femmes dans la technologie.
Le déficit paritaire flagrant était déjà présent lors des deux précédentes éditions, que ce soit au niveau des intervenant·e·s que des participant·e·s. Personne ne semble prendre conscience du problème ou même percevoir qu’il s’agit d’un problème.
Malgré quelques « maladresses » (photos ou ton déplacé), la communication du BreizhCamp est plutôt neutre – en tout cas difficilement qualifiable de sexiste ou machiste. Cependant, le constat est là : les femmes désertent ce type d’événements. La neutralité est-elle suffisante pour permettre aux femmes de s’approprier ou se réapproprier ce domaine ?
Dernière chose : un des talks animés par la seule intervenante se nomme « Une fille dans mon équipe ? » et veut mettre l’accent sur la visibilité des femmes dans le milieu de la technologie. Ironique, non ?
[ERRATUM] Il y a en fait trois femmes sur la cinquantaine d’intervenants : Cécilia Bossard, Claude Falguière et Ly-Jia Goldstein.
]]>Seconde conférence du cycle « Hubertine est une geek » au cours de laquelle nous traiterons de la thématique « L’open data au service de l’égalité femmes-hommes« .
Véritable mine d’informations en tout genre, que sont exactement les données libérées ou « open data » ? Comment pourraient-elles être utilisées pour mettre en lumière et combattre les inégalités entre femmes et hommes ? Quel(s) système(s) politique(s) appellent-elles ? Quelles conséquences et quelles opportunités pour les femmes et les hommes ?
Nous recevrons ainsi différent-e-s expert-e-s français et étrangers pour expliquer les tenants et les aboutissants de l' »open data », de leur usage et de leur impact dans l’évolution de notre société : Henri Verdier, Directeur d’Etalab (établissement chargé de la plateforme d’open-data du gouvernement français, service du Premier Ministre) ; Emily Jacoby, Directrice de Digital Democracy (ONG américaine) ; Rosibel Gomez, ex Coordinatrice ONU Femmes (Honduras), Sylvie Tissot, Directrice d’Anabole et chercheuse en architecture informatique open data.
Interprétariat vers le Français assuré
Lieu : Gaîeté Lyrique – Auditorium – 3 bis rue Papin 75003
Power Girl, arborant un décolleté encore plus ridicule que dans le comic original. À peine si on remarquerait que l’artiste lui a rajouté une bonne couche de maquillage séducteur et des bijoux, étant donné qu’il a préféré focaliser sur sa poitrine plutôt que sur son visage. Elle est là (enfin, ses seins sont là) pour attirer les fans de comics, représentés comme des mecs en chien évidemment…
Finalement, ce dessin résume excellemment un problème bien implanté dans la comic-culture : des héroïnes dessinées de façon objectifiante, sans considération pour leur personnalité, à destination d’un public imaginé comme exclusivement masculin, hétérosexuel et forcément en rut. Quel dommage, pour une initiative censée élargir le public des comics, de choisir une illustration sexiste et excluante en couverture…
Sources :
http://www.comicbox.com/index.php/news/la-power-girl-classique-de-retour-pour-le-free-comic-book-day/
http://www.comicsblog.fr/15672-Power_Girl_accueille_le_Free_Comic_Book_Day_de_Comics_Zone__Lyon
(Notez que comme souvent, la presse spécialisée fait dans la connivence : « on retrouve Power Girl en pleine(s) forme(s) », « son costume classique qui manque à beaucoup. Evidemment, cela produit son petit effet auprès des habitués de ce comics shop… »)