La nouvelle génération de console est vraiment pleine de bonnes surprises: à peine dans les rayons que déjà, nous pouvons nous rendre compte des progrès réalisés par les studios à l’encontre du sexisme omniprésent dans le monde du jeu vidéo. Ainsi, Ryse: Son of Rome, un péplum romain, exclusif à la Xbox One et développé par Crytek, nous gratifie du meilleur personnage féminin de ces dix dernières années.
Ignorons la robe, l’absence de véritable personnalité (pas trouvé le moindre nom sur internet) et ce genre de choses, qui ne sont que bien trop souvent illustrées dans le monde du jeu vidéo.
Concentrons-nous plutôt sur la physique de ces seins.
Effarant n’est-ce pas ? Et cette motion ne s’est sûrement pas manifestée dans le jeu par magie: un développeur à eu pour tâche d’attribuer à ces seins une physique propre, tout aussi aberrante qu’elle soit. Pourtant, il est difficile de voir en quoi ce détail, non-exclusif à Ryse (cf. les seins de Lightning dans Lighting Returns: Final Fantasy XIII ), améliore l’expérience de jeu.
De plus, comme le fait remarquer Particia Hernandez chez Kotaku – That’s Not How Breasts Work, Ryse, ce problème de seins intervient dans une scène supposément dramatique/émotionnelle, où le protagoniste apprend les raisons de la mort de son père. Malheureusement, il est difficile de se concentrer sur autre chose que le mouvement surréaliste de cette poitrine, mais le male gaze passe d’abord, n’importe où et n’importe quand.
Les graphismes, que ce soit grâce à la lumière ou aux ombres, vous placent dans un contexte émotionnel différent, et conduisent à l’immersion. Et l’immersion est la chose la plus efficace que nous pouvons utiliser pour vous faire croire au monde que l’on crée.
Mentionnons aussi la prétention d’hyper-réalisme graphique des productions Crytek, qui propose pourtant ici quelque chose de tout sauf réaliste. Pas fantaisiste comme le degré de violence, mais bel et bien irréaliste, et donc à l’encontre des motivations du jeu.
Cette scène illustre ainsi malgré elle en quoi cette pratique, en plus d’être sexiste et de donner au jeu vidéo une image de loisir pour ados attardés, peut nuire au plaisir de jeu.
Édité par Mar_Lard