Machisme Haute Fréquence

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marlard

How to be a « Woman Programmer »

le 9 novembre 2013 par marlard

Article du New York Times (en anglais).

Une programmeuse raconte ses années d’expérience dans l’industrie. Harcèlement sexuel, discrimination à l’embauche, isolation…

Morceaux choisis :

« J’ai subi un client – un homme en sueur avec des oreilles qui pendaient – qui caressait mon dos pendant que je réparais son système. Je m’attendais à ce qu’il dégrafe mon soutien-gorge d’un instant à l’autre. »

« J’ai eu un chef qui m’a dit platement : « Je déteste embaucher toutes ces femmes mais vous êtes juste trop intelligente. » Par « toutes », il voulait dire trois, mais à l’époque, c’était rare de ne trouver ne serait-ce qu’une femme dans une bonne position technique. Pendant une réunion, il n’arrêtait pas de m’interrompre pour dire « Waouh, vous avez vraiment de beaux cheveux. » »

« Pendant les 20 années qui ont suivi, je me suis rendue compte qu’être une femme m’écartait de la société des programmeurs. (…) C’était comme si un virus s’était spécialisé dans l’extermination des femelles. Je regardais autour de moi et je me demandais « Où sont toutes les autres femmes ? ». Nous nous retrouvions presque seules, marginales dans une culture qui était parfois gamine et puérile, parfois rigoureusement hiérarchique, à l’occasion amicale et accueillante. Pendant ce temps, cette étrange maladie laissait les survivantes avec une étrange aura qui les rendaient trop visibles, examinées de trop près, tenues à de plus hautes exigences. Elle plaçait sur leurs épaules le terrible fardeau de ne pas être seulement compétentes, mais les meilleures. »

« La question qui se pose : comment réagir à cette énorme discrimination envers les femmes ? La loi et l’activisme sont certainement cruciaux. Mais il y a toujours ce moment qui vous revient dans la figure, quand vous êtes seule face à la discrimination anti-femmes : les blagues, les regards obscènes, le mépris, l’invisibilité, le fait inévitable que dès que vous passez la porte, vous êtes vue comme inférieure, peu importe vos qualifications. »

Tech articledéveloppementmilieu professionnelmisogyniesexismetémoignage

Les pubs Wartune

le 9 novembre 2013 par marlard

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Vous les avez sûrement déjà vues : ces pubs pour le jeu de rôle en ligne Wartune saupoudrent vos pages web de femmes dénudées, dans des poses lascives, vous promettant monts et merveilles (« vous méritez une orgie aujourd’hui! », « 18+, adultes uniquement »). Le jeu, une simple copie de World of Warcraft, n’a en réalité pas grand chose de sexy…mais les corps de femmes font vendre !

Wartune a récemment été épinglé pour l’utilisation du label « Adults Only » de la ESRB (l’agence de notation des jeux vidéo américaine) : en réalité, le jeu n’a jamais été évalué… Ils ont donc remplacé leur faux label par une annonce « Réservé aux gamers masculins » et « Hommes uniquement : entrez à vos risques et périls ! », ce qui peut sembler quelque peu contradictoire avec leur stratégie publicitaire…

Sources :
http://kotaku.com/esrb-tells-browser-game-to-quit-bragging-that-it-was-ra-504523307
http://eschergirls.tumblr.com/tagged/Wartune/

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« Prouve que tu es une fille »

le 9 novembre 2013 par marlard

"Hier, une amie se voit proposer une place au sein d'une guilde sur WoW, mais elle doit "prouver" qu'elle est une fille via Mumble."

"Elle décide de saisir le support Blizzard, qui n'y voit pas d'offense, et lui dit de se trouver une autre guilde."

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« Nous n’intervenons pas sur les critères de sélection d’une guilde (tant qu’elles ne sont pas offensantes, insultantes) » …

Pour Blizzard, le sexisme flagrant ("prouver" qu'on est une fille, pour... ?) n'est pas un problème -suffisant- pour qu'on s'en préoccupe.

Et comme d’habitude, la levée de boucliers dès que l’on évoque le sexisme gamer :

"Sinon donner UN pauvre exemple de sexisme ordinaire c'est "violent", "partir en croisade", etc... Vous êtes de grands malades."Je pensais que la vague était passée, mais je me réveille avec un joli tas de mentions ordurières. C'est juste sidérant.

Discussions sur les motifs possibles de la guilde :

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Le guide officiel de DC Comics met les super-héroïnes de côté

le 9 novembre 2013 par marlard

En Mai, DC Comics a publié un guide gratuit de 121 pages pour présenter leur univers et leurs superhéros. Voilà à quoi ressemble le sommaire :

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Les super-héros masculins, même les « secondaires » comme Green Arrow ont droit à leur propre double-page :

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Mais toutes les super-héroïnes doivent se partager la même double-page. Wonder Woman, Batgirl, Batwoman, Catwoman et Huntress, toutes entassées sous le même intitulé « Femmes de DC Comics ».

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Green Arrow a sa double page dédiée aux côtés de Batman, mais Wonder Woman, la mythique super-héroïne capable de tenir tête à Superman, doit se contenter d’un petit encadré… Vous voyez un guide de comics entasser tous ses super-héros masculins sous l’intitulé « Hommes de DC » ?

Au passage, Bleeding Cool note aussi : « Il n’y aurait même pas de quoi remplir une page avec les personnes noires de l’univers DC… »

Sources :
http://www.bleedingcool.com/2013/05/07/the-women-of-dc-comics-in-two-pages
http://eschergirls.tumblr.com/post/49994110190/dcs-essential-graphic-novels-list-short-on-women

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1982 : une publicité non-sexiste pour Atari

le 9 novembre 2013 par marlard

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Les publicités pour jeux vidéo n’ont pas toujours étées genrées ! Le marketing d’Atari était familial, destiné aux garçons comme aux filles, comme LEGO à ses débuts avant de s’orienter vers un marketing stéréotypiquement masculin.

La chambre de cette jeune joueuse n’est pas genrée : le tutu de danse côtoie la batte de baseball, le ballon de foot, la guitare, le globe, le robot, le microscope…

D’autres publicités familiales vintages pour jeux vidéo/informatique : http://merylalper.com/2012/07/24/children-families-and-vintage-computing-ads/

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Gameuse 1 – Snob misogyne 0

le 9 novembre 2013 par marlard
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« Un type narquois dans la queue au café jette un oeil à mon T-shirt Bioshock Infinite, suggère que je n’y ai « sans doute même pas joué ». Alors je lui ai révélé la fin. »

Rae Johnston est une critique et chroniqueuse jeux vidéo & technologie pour Techlife.net. Les jeux, ça la connaît… mais une femme ne peut pas afficher son amour de la culture geek sans que le premier connard venu mette en cause ses connaissances et sa passion. Le snob misogyne est un spécimen de gamer fort déplaisant et un peu trop répandu ; le mythe de la « Fake Geek Girl », la terrible Fille Faussement Geek qui feindrait son intérêt uniquement pour attirer l’attention masculine, a la vie très dure ! (Car chacun sait que si les femmes s’intéressent à quoi que ce soit, c’est uniquement pour séduire les hommes, les succubes). Quelle gameuse n’a jamais eu droit à un interrogatoire malhonnête pour « vérifier » ses connaissances de la part d’un brave gardien des brevets de « vraie geekerie » ? C’est pourquoi ce K.O. parfait de Rae Johnston est si satisfaisant : spoiler les énormes révélations de l’incroyable fin de Bioshock Infinite, superbe punition pour le malotru qui se permettait de la mettre en doute sans avoir fini le jeu lui-même…

L’anecdote a eu un incroyable succès ; vengeance symbolique pour toutes les gameuses qui ont fait face à la même situation… Le tweet de Rae Johnston a été relayé plus de 9000 fois, mis en favori plus de 6000 fois, repris par la presse geek et applaudi par des personnalités telles que l’auteure de comics Gail Simone, l’acteur Wil Wheaton… et une doubleuse de Bioshock Infinite, Courtnee Draper ! Rae Johnston en a donc fait un post de blog pour clarifier l’histoire. Morceaux choisis :

« Alors que j’attendais un café, un autre client a remarqué mon T-shirt Bioshock Infinite. Comment m’en suis-je rendue compte ? Parce qu’il me fixait avec ce que l’on peut uniquement décrire comme de la désapprobation méprisante. J’ai rapidement compris sa réaction quand il m’a accusé soudainement et venimeusement : « Tu n’y as sans doute même pas joué. » »

« Malgré le fait que l’immense majorité de mes collègues, lecteurs et spectateurs acceptent complètement mon travail dans l’industrie du jeu vidéo, je rencontre du scepticisme sur ma passion quotidiennement. Je ne vais même pas parler du harcèlement que je subis quand je joue en ligne. Quand les jeux apprennent à me connaître, ils comprennent vite que je suis ‘légitime’ – mais est-ce que ça arrive à mes alter-egos masculins ? Parfois, bien sûr, mais absolument pas si systématiquement. Les raisons avancées pour ma « geekerie ostensiblement fausse » vont du fait que j’ai travaillé comme modèle, comme actrice, au fait que j’ai aussi des passions hors des jeux ou du ‘monde geek’, mais mon apparence physique et surtout, mon genre sont de loin les plus communes. »

« Ma première intention était de lui raconter la fin pour lui prouver que j’y avais joué. Mis à part le fait que je n’ai absolument pas à le faire, je n’ai pas pensé qu’il pouvait me rétorquer « tu as juste lu un wiki » ou « tu l’as sans doute regardé sur Youtube ». (…) Ce que j’ai fini par lui dire (calmement, malgré ma colère) suffisait pour rendre évident que j’avais effectivement joué au jeu, en plus – oui – de lui gâcher si il ne l’avait pas fait. Alors que je lui parlais, je me suis rendue compte à son expression qu’il n’avait sans doute pas fini le jeu lui-même.

Je ne vais pas mentir, c’était fantastique de retourner la situation contre cette personne qui voulait m’humilier – le jour de mon anniversaire en plus. (…)  Je ne peux même pas décrire à quel point j’étais fière de m’être défendue. Je subis des gars comme ça en ligne chaque jour, et pouvoir prendre ma revanche – dignement – était incroyablement plaisant. »

« J’ai fait ce que je pensais être juste, dans un moment de frustration, provoquée  par des années à subir la misogynie en ligne – culminant dans cette opportunité de répondre dans la vraie vie. »

Sources :
http://www.forbes.com/sites/carolpinchefsky/2013/04/12/girl-gamer-and-troll-fight-over-bioshock-infinite-girl-gamer-wins/
http://www.themarysue.com/rae-johnston-fake-geek-girl-gamer-tweet/

 

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Free Comic Book Day à la française

le 9 novembre 2013 par marlard

À l’occasion du Free Comic Book Day, le Comics Zone de Lyon distribuait des fasicules de comics dessinés par des fans et des habitués. La couverture ?

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« Les gars, c’est le jour des comics gratuits ! »

Power Girl, arborant un décolleté encore plus ridicule que dans le comic original. À peine si on remarquerait que l’artiste lui a rajouté une bonne couche de maquillage séducteur et des bijoux, étant donné qu’il a préféré focaliser sur sa poitrine plutôt que sur son visage. Elle est là (enfin, ses seins sont là) pour attirer les fans de comics, représentés comme des mecs en chien évidemment…

Finalement, ce dessin résume excellemment un problème bien implanté dans la comic-culture : des héroïnes dessinées de façon objectifiante, sans considération pour leur personnalité, à destination d’un public imaginé comme exclusivement masculin, hétérosexuel et forcément en rut. Quel dommage, pour une initiative censée élargir le public des comics, de choisir une illustration sexiste et excluante en couverture…

Sources :
http://www.comicbox.com/index.php/news/la-power-girl-classique-de-retour-pour-le-free-comic-book-day/
http://www.comicsblog.fr/15672-Power_Girl_accueille_le_Free_Comic_Book_Day_de_Comics_Zone__Lyon
(Notez que comme souvent, la presse spécialisée fait dans la connivence : « on retrouve Power Girl en pleine(s) forme(s) », « son costume classique qui manque à beaucoup. Evidemment, cela produit son petit effet auprès des habitués de ce comics shop… »)

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La femme selon Samsung (nan mais allo quoi)

le 9 novembre 2013 par marlard

Article de Pierre Corbinais sur Android MT.

Florilège et analyse de la communication misogyne de Samsung.
Femmes vénales, menteuses, allumeuses, insupportables, obnubilées par le shopping ou par leur apparence…tout juste bonnes à se dénuder pour vendre des aspirateurs ou des machines à laver.

Frigo

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30 jours de sexisme

le 9 novembre 2013 par marlard

Article sur Kotaku Australia (en anglais).

La journaliste jeux vidéo Alanah Pearce a documenté tous les commentaires sexistes qu’on lui a adressé pendant un mois (Avril 2013). Elle en a retiré 77 exemples, qu’elle détaille dans cet article  : des hommes qui exigent qu’elle se dénude, qui lui font des propositions obscènes, qui mettent en doute ses compétences…

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