Machisme Haute Fréquence

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marlard

Une vampire aux seins gonflables dans Tekken Revolution

le 22 décembre 2013 par marlard

Après les seins énormes, les seins difformes, les seins rebondissants, il fallait bien trouver quelque chose de nouveau…

Eliza, la nouvelle combattante de Tekken Revolution, est une vampire narcoleptique…dont les seins grossissent pendant le combat.

L’explication du producer Katsuhiro Harada :

"

« C’est un « Titty Twister » en anglais. C’est tout »

Plus sur ce sujet :
http://www.dualshockers.com/2013/12/15/harada-reacts-to-criticism-about-elizas-inflating-breast-size-get-a-life-calls-out-narrow-views/
http://www.dualshockers.com/2013/12/17/tekken-producer-on-eliza-and-her-inflating-breasts-she-had-many-votes-wants-to-see-how-she-does/

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Pubs Xbox One et PS4 : pas l’une pour rattraper l’autre

le 28 novembre 2013 par marlard

Le 27 novembre 2013, Microsoft démarre une nouvelle campagne publicitaire intitulée « We got your back » (« nous assurons vos arrières »).

Le principe : fournir aux joueurs une lettre pré-formatée pour convaincre leur moitié non-gamer de les laisser acheter une Xbox One.

Voici la lettre telle qu’elle apparaît par défaut (les mots en vert peuvent être customisés) :

80

« Hey mon chou,

je ne sais pas si tu es au courant, mais la Xbox One est sortie. Ça signifie qu’on va pouvoir jouer à des jeux comme Dead Rising 3. Je sais, je sais. Tu préfères tricoter plutôt que de me regarder tuer des zombis, mais écoute-moi. Xbox One est pour nous deux, en fait. Sérieusement.

J’ai fait une liste de raisons pour lesquelles la console nous serait bénéfique à tous les deux – ensemble et individuellement, mais surtout ensemble :

1. Les jeux ! Peut-être que tu n’AIMES pas les jeux comme moi, mais il y en a vraiment pour tous les goûts. Pendant que je joue à Dead Rising 3, tu pourrais aimer les jeux d’arcade. Et puisque tu me suppliais de danser, je suis prêt à jouer à Forza Motorsport 5 juste pour toi. C’est gagnant-gagnant !
2. Du divertissement pour nous deux Tu aimes les films et j’aime le foot. Eh bien, avec la Xbox One, nous pouvons aimer les deux. Nous pourrons regarder ton équipe préférée ET mon équipe préférée. Pense à quel point nous pourrons être ensemble ! Ce sera super !
3. Ça nous aidera à être en forme. La console offre Xbox Fitness gratuitement avec Xbox Live Gold pendant le mois de Décembre de 2014, pour que je puisse me faire les abdos dont j’ai toujours rêvé, tout en écoutant Tracy Anderson.
4. Jouer avec d’autres. Tu m’encourages à jouer avec les autres et il se trouve que la Xbox One a le meilleur multijoueur qui filtre les pénibles.
5. Nous pourrons parler sur Skype avec ta soeur préférée que j’adore, évidemment. Hé, on peut même lui parler en regardant ta série préférée.

Alors qu’en dis-tu ? Soyons comme un super montage de film – juste toi, et moi, et ma notre Xbox One – enfin réunis.

Xoxo,

Moi

PS : T’ai je dit comme tu es superbe ? Et à quel point j’apprécie que tu m’aimes plus que tout ?
PPS : Si (ou plutôt, quand) nous aurons la Xbox One, tu seras prioritaire pour le premier jeu multijoueur
PPPS: Pour le dire vite : j’en veux vraiment, vraiment, vraiment une pour Noël – tu sais…pour nous. »

Passons sur les combinaisons étranges des options par défaut (« Et puisque tu me suppliais de danser, je suis prêt à jouer à Forza Motorsport 5″ ????)
Même si la lettre est tournée de façon à ne pas préciser explicitement que l’interlocuteur est une femme, les stéréotypes de genre sont criants, tout comme la moquerie…Pour pouvoir obtenir la console de ses rêves, notre gamer qui aime le foot doit embrouiller sa copine inculte qui préfère tricoter.

Moins de 24h plus tard, au tour du compte Twitter de Playstation France de publier cette publicité :

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Même ressort : le gamer – forcément un homme hétéro- va délaisser sa copine au profit de sa console chérie.

À la vague de messages agacés qui leur rappellent l’existence des joueuses et des joueurs gays, Playstation répond que « la journée n’est pas terminée ». Avant de publier cette deuxième publicité, une heure plus tard :

play2

Admettons que cette deuxième version était bien prévue dès le départ et non une inversion effectuée en catastrophe pour apaiser le mécontentement. Il n’en reste pas moins que ces publicités sont bêtement genrées quand elles n’ont pas lieu de l’être…et qu’elles sont terriblement hétéronormatives (une homme avec une femme, un point c’est tout).

Les communications de Microsoft et Sony portent le même message : un gamer est un homme hétérosexuel qui sacrifie sa vie sociale au jeu vidéo, sa copine un obstacle à son loisir qu’elle ne comprend et ne partage pas.

Le gamer no-life qui fait passer sa console avant sa copine est un stéréotype si éculé qu’il fait hurler les joueurs dès qu’il repointe son nez dans les médias grand public; pourtant, dans les communautés de joueurs, il est souvent revendiqué sur le ton de la blague comme un symbole d’identité « gamer » – on trouve ainsi le terme « wife aggro » dans le jargon des joueurs de World of Warcraft, pour désigner l’affreuse harpie qui leur demande d’interrompre leur jeu…

N’est-il pas inquiétant que deux leaders du secteur, pour communiquer sur la sortie de leur nouvelle console, aient comme premier réflexe de se vautrer dans ce cliché sexiste ?

Depuis, face à l’énervement, Microsoft a modifié sa lettre par défaut pour retirer les stéréotypes les plus ostensibles et publié le communiqué suivant :
« La lettre est entièrement customisable et nous ne voulions offenser personne, mais nous comprenons comment les lettres par défaut pourraient être perçues. Nous modifions les lettres par défaut et demandons pardon pour cette omission ».
Employer sciemment des stéréotypes sexistes ne peut pas vraiment être qualifié « d’omission », mais soit.

Du côté de Sony, ce sont deux twittos inventifs qui se sont chargés de proposer une version alternative non-genrée des publicités :

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Alors, était-ce vraiment si difficile ?

Sources :
http://techcrunch.com/2013/11/27/microsoft-publishes-sexist-form-letter-to-help-dudes-convince-women-to-let-them-buy-an-xbox-one/
http://www.eurogamer.net/articles/2013-11-27-microsoft-slammed-for-sexist-xbox-one-ad

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La page Facebook de JeuxActu

le 24 novembre 2013 par marlard

Article par Shyvahna sur son blog.

Un coup de gueule bien senti envers le Facebook de JeuxActu qui s’en donne à coeur joie : photos voyeuses de cosplayeuses, femmes dénudées à gogo sans rapport avec l’univers du jeu vidéo, humour misogyne…

Ou comment le webzine tente la connivence avec son public qu’il conçoit comme forcément masculin, hétérosexuel, misogyne et obsédé de cul.

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« Commencez par jouer à autre chose qu’aux Sims, connasses »

le 23 novembre 2013 par marlard

 

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En voilà un qui assume au moins !

Joli combo de clichés : les femmes ne joueraient qu’aux Sims, et Les Sims serait un jeu indigne, pas un « vrai jeu »…

La volonté de distinguer les « vrais jeux » de « faux jeux » est typique d’un certain snobisme gamer, qui comme par hasard touche particulièrement les jeux appréciés du public féminin.  À partir de critères totalement arbitraires (les jeux que JE pratique ou que j’estime légitimes), on exclut les indésirables du petit club gamer pour le garder « pur » ! C’est pourquoi, lorsque l’on rappelle que 52% des joueurs sont des joueuses, la même remarque surgit systématiquement : « Non mais il faut voir à QUOI elles jouent aussi… » (sous-entendu : je pars du principe qu’elles jouent à des jeux que je méprise, je peux ainsi continuer à les exclure de la communauté des joueurs).

Les Sims est un exemple très parlant à cet égard : cet excellent jeu de gestion se trouve rencontrer beaucoup de succès chez le public féminin. Cette création du grand concepteur Will Wright était très attendue et fut copieusement applaudie par les gamers à sa sortie en 2000…jusqu’à ce qu’il devienne apparent que des femmes osaient également apprécier le jeu ! À partir de là, il devint bien entendu capital de s’en distinguer : Les Sims sont devenus un « jeu casual », un « jeu de gonzesse »…L’exemple par excellence du « faux jeu » dont il est de bon ton de se moquer pour montrer qu’on est un « vrai gamer » !

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Pubs Soul Calibur, la suite

le 19 novembre 2013 par marlard

Pourquoi changer les vieilles recettes ? Nouvelle publicité pour Soul Calibur II HD Online :

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Source

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Conférence : « L’open data au service de l’égalité femmes-hommes »

le 18 novembre 2013 par marlard

Mardi 19 novembre 19h-21h30 au Centre Hubertine Auclert pour l’égalité femmes-hommes :

Seconde conférence du cycle « Hubertine est une geek »  au cours de laquelle nous traiterons de la thématique « L’open data au service de l’égalité femmes-hommes« .

Véritable mine d’informations en tout genre, que sont exactement les données libérées ou « open data » ? Comment pourraient-elles être utilisées pour mettre en lumière et combattre les inégalités entre femmes et hommes ? Quel(s) système(s) politique(s) appellent-elles ? Quelles conséquences et quelles opportunités pour les femmes et les hommes ?

Nous recevrons ainsi différent-e-s expert-e-s français et étrangers pour expliquer les tenants et les aboutissants de l' »open data », de leur usage et de leur impact dans l’évolution de notre société : Henri Verdier, Directeur d’Etalab (établissement chargé de la plateforme d’open-data du gouvernement français, service du Premier Ministre) ; Emily Jacoby, Directrice de Digital Democracy (ONG américaine) ; Rosibel Gomez, ex Coordinatrice ONU Femmes (Honduras), Sylvie Tissot, Directrice d’Anabole et chercheuse en architecture informatique open data.

Interprétariat vers le Français assuré

Lieu : Gaîeté Lyrique – Auditorium – 3 bis rue Papin 75003

Inscription : www.hubertine.fr/19novembre

Télécharger l’invitation-programme

Logiciel Libre conférenceévénementinitiative positivelogiciel libreopen-sourcesexisme

GAME ONE décerne le prix « Best E3 Babe 2013 »

le 17 novembre 2013 par marlard

Paru sur le Facebook officiel GAME ONE après l’E3 2013 :

(10) GAME ONE - [E3 2013] Galerie #4 - 3e jour du Salon

Moins de babes au salon professionnel cette année, mais en bons journalistes ça ne les a pas empêché d’aller décerner un « prix de la meilleure babe E3 » histoire d’illustrer leur page ! Avec l’approbation des commentateurs…

Jeux vidéo babesconventione3GAME ONEhypersexualisationjournalismemilieu professionnelsexisme

The Hawkeye Initiative

le 9 novembre 2013 par marlard

« Si ton personnage féminin peut être remplacé par [le superhéros masculin Hawkeye] dans la même pose sans que ça ait l’air ridicule ou stupide, alors c’est acceptable et sans doute pas sexiste. Si ça n’est pas possible, alors laisse tomber. »

La Hawkeye Initiative est un projet lancé en Décembre 2012 pour attirer l’attention sur les poses et costumes ridiculement sexualisés des personnages féminins dans les comics.
Le principe est très simple : dessiner le super-héros masculin Hawkeye de la même manière pour faire ressortir le double standard… L’initiative a immédiatement eu un succès énorme, avec des résultats souvent hilarants :

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Attention cependant : la Hawkeye Initiative a pour but de démontrer la différence de traitement et de perception selon le genre du personnage ainsi que l’absurdité de poses et de costumes tellement normalisés dans le média… Il ne s’agit pas de ridiculiser des personnages masculins « efféminés » et ainsi de tomber dans de l’humour sexiste, homophobe et/ou transphobe !

L’initiative a inspiré un cosplayer, qui a donné ici une excellente interview sur les implications politiques de la Hawkeye Initiative et les questions qu’elle pose.

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« [La Hawkeye Initiative] traite d’un problème sérieux de façon légère, ce que j’apprécie, mais j’ai aussi l’impression que beaucoup de gens l’apprécient pour de mauvaises raisons : pour certains, les dessins sont drôles parce que « cette pose/ce costume a l’air gay » ou « les hommes efféminés sont ridicules ». Là, ça commence à être de de l’humour homophobe et transmisogyne, ce qui est vraiment moche. Malgré ce problème, j’aime beaucoup des dessins proposés pour des raisons plus proches de l’initiative initiale : ils montrent l’absurdité des costumes et des poses, peu importe le genre et l’orientation du personnage.

J’ai entendu beaucoup de gens dire qu’ils aiment la Hawkeye Initiative parce qu’elle produit des dessins sexy d’hommes, et je pense que c’est un bon point de vue parce que ça reste positif et optimiste ; la vision encourageante, pour moi, c’est « les hommes peuvent être représentés comme sexy » plutôt que « c’est drôle quand les hommes sont représentés de façon sexy ». »

« Contrairement à beaucoup de femmes qui portent des cosplay sexy, [le cosplayer] indique que personne ne l’a accusé d’être un « faux geek », et il n’a pas subi d’interrogatoire sur sa connaissance de Hawkeye (dont il ne savait pas grand chose). C’est très différent de l’expérience des cosplayeuses, surtout les cosplayeuses sexy, qui sont souvent considérées comme des Fake Geek Girls (filles faussement geeks) jusqu’à preuve du contraire par une grande partie des communautés geeks. »

Autres sources :
http://www.geekeccentric.com/the-hawkeye-initiative/
http://knowyourmeme.com/memes/the-hawkeye-initiative

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« Je peux jamais trouver de bonnes salopes, toutes les bonnes détestent les comics »

le 9 novembre 2013 par marlard
"Je peux jamais trouver de bonnes salopes qui veulent de moi, je déteste ça. C'est sans doute parce que toutes les bonnes détestent les comics."

« Je peux jamais trouver de bonnes salopes qui veulent de moi, je déteste ça. C’est sans doute parce que toutes les bonnes détestent les comics. »

C’est sûrement la raison oui… Joli combo : misogynie, « mais pourquoi ces salopes ne veulent pas de moi » (vraiment on se demande), « les belles femmes n’aiment pas les comics »…

Entendu en magasin de comics, rapporté sur OurValuedCustomers (collection de propos entendus en comic store)

Comics comicscommunautéfake geek girlmisogyniesexisme

Milieu Tech : les femmes grandes absentes

le 9 novembre 2013 par marlard

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« Les toilettes des femmes sont toujours pleines à craquer » ? En tout cas, pas aux conventions tech…

Pendant la World Wide Developers Conference d’Apple, le journaliste du magazine Tech CNET Dan Ackerman a tweeté cette photo pour illustrer le terrible gouffre du genre dans la fréquentation des conventions Tech. Les toilettes des hommes prises d’assaut tandis que celles des femmes restent parfaitement vides…

L’absence des femmes dans ce milieu reste extrêmement préoccupante et s’aggrave sur certains points : le pourcentage de femmes parmi les diplômés en science, mathématiques et ingénierie aurait diminué ses dernières années. Les femmes sont à l’origine de seulement 1,2% des logiciels open-source et de 5% des brevets; elles représentent moins de 10% des investisseurs Tech et quittent deux fois plus le milieu que les hommes. Seulement entre 3 et 5% des start-ups Tech sont lancées par des femmes.

Les raisons d’une telle absence ? L’éducation genrée qui décourage les femmes de poursuivre des carrières scientifiques (et donc l’absence de mentors féminins… le serpent qui se mord la queue), mais aussi le sexisme et le manque de diversité rencontrés dans ces milieux professionnels. Est également évoquée l’impossibilité de concilier les travaux ménagers et responsabilités familiales qui leur incombent encore très largement avec les rythmes de travail d’un milieu extrêmement masculin. Témoignages :

« Mes études d’ingénierie furent un véritable enfer pour moi – ma personnalité a provoqué beaucoup de comportements sexistes chez mes condisciples masculins et mes professeurs… À un moment, après beaucoup d’entretiens, j’ai décidé que je ne voudrais pas passer la plus grande partie de mon temps avec le genre de personnes que je rencontrais en entretien. »

« Il n’y a pas un grand réseau de femmes dans l’ingénierie. Vous devez apprendre à être « l’un des mecs » ou forger le chemin vous-même, ce qui est très difficile. »

« Il n’y a pas d’opportunités de promotion dans un milieu dominé par les hommes – la culture de l’ingénierie est centrée sur le masculin, avec de hautes exigences de voyages et peu de temps personnel. »

« J’ai travaillé dans un département pendant 4 ans – durant cette période, 3 personnes sur 50 ont étées promues – toutes des hommes. Puis, seuls les femmes et les seniors furent virés. Le directeur général adjoint ne supportait même pas de dire bonjour aux femmes dans le couloir. Ses tendances old-school le rendaient incapable de considérer les femmes comme ses égales. C’était dans une compagnie avec 90% d’employées féminines, mais un manque dans le département ingénierie. »

« La pression est intense, et sans alternatives de mi-temps viable, une femme ingénieure est forcée de choisir entre travail et famille. »

« Il y a encore une majorité de « boy’s club », même chez les ingénieurs plus jeunes et les femmes non-ingénieures. Certains ingénieurs plus âgés trouvent vraiment que les femmes ne devraient pas être ingénieures, ou que c’est « mignon » quand elles le sont, comme si c’était une phase amusante qu’elles traversaient, au lieu d’une carrière… »

« La majorité du management est de culture dominée par le masculin (conversations masculines, heures longues, style de vie exigeant, carriériste…). Les femmes choisissent généralement de partir sans mener l’épuisante bataille pour améliorer les choses. C’est un cercle vicieux ! »

« C’était dur de ne pas avoir de mentor féminin sur le terrain. Ça m’aurait aidé d’avoir quelqu’un avec qui parler de problèmes. Les mentors masculins donnent des conseils de carrière d’une perspective masculine, mais je n’ai pas l’impression qu’ils comprennent les fardeaux que portent les femmes, surtout dans un domaine aussi dominé par le masculin que l’ingénierie. »

« J’ai rencontré des situations où un client ne voulait pas travailler avec moi parce que je suis une femme, ou bien j’ai été prise pour la secrétaire, ou quelqu’un était surpris que je sois ingénieure (« Oh, c’est mignon! ») »

« Les femmes quittent l’ingénierie à cause de leur insatisfaction dans le travail, le manque de modèles féminins, des horaires inflexibles, la discrimination en entreprise, le syndrome des mecs blancs, le plafond de verre. »

Presque la moitié des femmes qui ont quitté la Tech déclarent l’avoir fait à cause des conditions de travail : trop de voyages, promotions impossibles, salaires trop bas. Un tiers l’a fait à cause d’un environnement de travail hostile. Un quart pour se consacrer à la famille.

Les femmes ont souvent peur d’aborder le sujet : « Nous ne voulons pas être perçues comme des hystériques qui gémissent toujours sur le même problème », « j’ai peur de jouer la victime », « c’est considéré pleurnichard d’en parler ». Rien d’étonnant : le milieu a toujours eu beaucoup de mal à reconnaître son manque de diversité ou à examiner les raisons de l’exclusion des femmes… 40% des femmes en Tech estiment que les entreprises ne font pas assez d’efforts pour plus de diversité, contre seulement 18% des hommes. Heureusement, les revendications s’organisent et des projets se montent pour favoriser l’entrée des femmes dans le milieu.

Le milieu Tech a tout à gagner à mieux accueillir les femmes. En moyenne, les compagnies dont la direction comprend au moins 3 femmes réalisent une marge opérationnelle supérieure de 84%, un retour sur investissement supérieur de 60%, et un taux de retour sur capitaux propres supérieur de 46% aux compagnies à la direction exclusivement masculine. Les groupes qui comprennent au moins une femme réalisent également de meilleurs scores que les groupes exclusivement masculins aux tests d’intelligence. Une plus grande diversité au sein de l’entreprise est synonyme de plus d’innovation, d’efficacité, de créativité, de gains financiers ainsi que d’une compréhension plus complète de l’environnement et du marché.

Sources :
http://venturebeat.com/2013/03/08/the-woman-in-tech-dialogue-is-taking-center-stage-and-this-is-a-good-thing/
http://studyofwork.com/files/2011/03/NSF_Women-Full-Report-0314.pdf
http://www.thedailymuse.com/toolsskills/the-latest-stats-on-women-in-tech/
http://www.onlinemba.com/women-in-tech/
http://www.itmanagerdaily.com/women-in-technology-infographic/
http://www.cbc.ca/strombo/story-photos/this-picture-says-a-whole-lot-about-technology-conferences.html

Tech analysemilieu professionnelmisogyniesexismetechtémoignage

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