Le Journal Du Geek cherche des babes au CES 2014

Pour cette édition 2014 du Consumer Electronics Show, on sent chez le Journal du Geek une vraie volonté de couvrir du contenu de fond :

Twitter - JournalDuGeek- On va essayer de vous trouver ...

Avec toutes les annonces et les projets d’avenir dont il était question au salon, c’est clair que la recherche d’hôtesses dévêtues était de la plus haute priorité pour satisfaire le lecteur… Du grand journalisme d’investigation.

Les pubs WinDev

WinDev, WebDev et WinDev Mobile sont des outils de développement de l’entreprise PC Soft.
Ils ont en général 3 pages de pub par mois dans le magazine l’Informaticien.
Ça ressemble à ça :

134c77036ffc005571f590ffe9eaafdascreenshot2012-11-08at16-02-21

vendeur_femme_m

wx19-noel-grand

À chaque version, la modèle a moins de vêtements.

Mieux encore, voici la brochure de la version 19, qui colle des femmes sexy à chaque page avec de petites phrases coquines :
http://www.pcsoft-windev-webdev.com/brochure-WX19.pdf

Capture du 2013-12-29 12:51:34

Capture du 2013-12-29 12:49:06

Capture du 2013-12-29 12:48:21

Capture du 2013-12-29 12:48:37

Dix ans de communication d’une entreprise qui fait de l’argent et a pignon sur rue. L’utilisation de corps de femmes pour vendre des produits sans rapport a encore de beaux jours devant elle.

Édité par Mar_Lard

Miranda affect

Je sais qu’une semaine ça peut déjà remonter à loin, surtout à l’échelle de Twitter. Mais bon, les choses étant ce qu’elles sont, j’ai pas eu l’occasion de coucher plus tôt sur papiers mes impressions suite à ce retweet de @Mar_lard à propos du jeu de mot de @PoufyGB, M-Ass Effect et la discussion… constructive qui s’en est suivi :

Qu’est-ce que ça nous montre ? Déjà, dans un premier temps, qu’il existe des commentateurs de jeux vidéo se disant « pro, » et ils ne sont pas tellement rares, qui oublient tout professionnalisme, toute distance critique lorsqu’ils commentent justement des jeux vidéo.

Mar_lard l’a très bien mis en lumière dans son article à propos de Joystick sur Genre! : qu’ils fantasment sur des fessiers féminins cadrés serrés et des héroïnes agressées trahit déjà un problème certain, mais qu’ils l’étalent comme si de rien était sur des médias exigeant d’eux une certaine « objectivité » en est un autre. Et il y en a pour dire « ça va, » « c’est une blague, » « c’est pas grave. »

Le jeu vidéo est par définition un « jeu », avec tout ce que cela peut sous-entendre de légèreté, les majors du secteur vendent ça comme étant « cool, » les commentateurs et les joueurs en parle comme d’un truc « cool; » cependant c’est tout sauf anodin : le jeu vidéo étant devenu, est-il besoin de le rappeler, la première industrie culturelle au monde, il est, à l’instar de la littérature, du cinéma ou de tout autre média, porteur de discours. On ne peut donc pas balayer d’un revers de main ces problèmes de représentation et de réception, qu’il faudrait d’ailleurs chercher à combattre d’autant plus activement.

Arrivons-en aux faits. S’ils parlent à qui mieux-mieux des fesses moulées de Miranda, c’est bien parce qu’ils n’ont pas eu à chercher bien loin vont-ils répondre… La promo de Mass Effect 2, dans lequel apparaît le personnage pour la première fois, n’y est pas allé de main morte (je ne retiens qu’un seul exemple ici, assez « éclairant, » à l’égard de l’usage du perso de Miranda pour le marketing : Histoires de couv’ : IG Magazine 6, massive affect). Les images de promo faisaient la part belle à Miranda en mode « cul-poitrine », sans parler de sa mise en avant sur les visuels, jaquettes, etc.

Comment en est-on arrivé là, alors qu’en la matière Mass Effect 1 était beaucoup plus neutre ? Le but étant de vendre, et la publicité opérant un nivellement par le bas en cherchant des facteurs parlants à tous, le plus simple parait donc de jouer déjà sur la teneur militaire et testostéronée mais aussi beaucoup sur la plastique de Miranda. Ou l’art pour le marketing de faire fantasmer cet acheteur de jeu vidéo adolescent, hétéro et en rut…

Ce serait tout aussi facile de dire que ce même marketing a les dents suffisamment longues pour influer sur la création du personnage, il suffit de lire les remarques contenues dans l’artbook des trois jeux (joke inside) : « […] Miranda’s body and clothing tried to balance sex appeal with a uniform […] » Une pub, sauf à valoriser, ça ne ment pas de manière éhontée (ahem…), on voit bien ici qu’il y avait déjà matière à faire avec ce « corps et cette tenue de Miranda qui devait équilibrer sex-appeal et uniforme » …

Mass-Effect-2-Widescreen-Wallpaper

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de faire le procès des jeux Mass Effect, de Bioware ou d’EA. Pour ce qui est du jeu stricto sensus, Miranda ne parait pas moins développée qu’un autre personnage, n’est pas moins cohérente au regard de l’univers des jeux, on l’aime ou on la déteste, là n’est pas le problème. Pour autant, pas besoin de chercher bien loin pour se rendre compte qu’il y a un truc qui cloche. Au milieu de tous les portraits-archétypes SF du jeu, Miranda est – ALERTE SPOILER – la femme créée pour être parfaite, littéralement. L’idée ne paraissait pas mauvaise en soi, elle aurait pu d’ailleurs conduire à une réflexion intéressante. Cependant elle est complètement sapée par la représentation qui est faite du personnage dans le jeu, à l’image du tweet repris par Mar_lard.

Comment voulez-vous en effet croire que les développeurs voulaient offrir une réflexion critique (peut-être que j’en demande trop) sur ce personnage de femme-objet si elle est justement toujours représentée et attifée en temps que telle ? Depuis son postérieur qui se retrouve cadré en gros plan à chaque dialogue, les plans cadrants au niveau de sa poitrine ou encore ceux ne montrant ses jambes et sa démarche (talons hauts oblige), pas de doute possible, Miranda est bel et bien objectifiée (un bel exemple de Male Gaze, de fétichisation du personnage féminin pour reprendre Laura Mulvey,) jusque dans ses sporadiques apparitions dans Mass Effect 3.

Qu’est-ce que moi, en temps que joueur, je retiens de tout cela ? Personnellement les jeux Mass Effect me paraissent sortir du lot, l’univers, les personnages, bref, c’est riche, bien fichu, attachant, prenant, dans une bonne mesure moins sexiste qu’une partie du tout-venant vidéoludique… Alors y voir les travers sexistes qui gangrènent déjà la majorité des autres productions JV, ça me parait d’autant plus consternant/atterrant/révoltant (rayer la mention inutile). Parce que, mine de rien, je n’aime pas les jeux vidéo pour la possibilité qu’ils m’offrent de me rincer l’œil.

Édité par Alda

Dragon’s Dogma deshabille la Mère Noël

À l’occasion de la sortie de Dragon’s Dogma Quest sur PS Vita, Capcom offre aux joueurs deux nouvelles classes de personnages dans l’esprit de Noël. Voici l’artwork d’une Presenter, voleuse honorable qui offre son butin aux pauvres :

drag1

Un choix de costume particulièrement adapté à la saison.

Source :
http://www.siliconera.com/2013/12/18/dragons-dogma-quest-finally-comes-vita-christmas-themed-jobs/

Des hôtesses déguisées en infirmières à LeWeb 2013

Deux jours à peine après que la ministre Fleur Pellerin ait saisi le Conseil National du Numérique pour travailler sur l’image des femmes sur Internet, des hôtesses déguisées en infirmières sexys arborants des panneaux aux petites phrases coquines arpentent LeWeb 2013, conférence dédiée aux entrepreneurs du secteur…Une initiative de Tequila Rapido, agence de communication numérique.

Leweb

Face au bad buzz, le directeur adjoint a défendu l’opération ainsi :

Il y a pire ailleurs donc pourquoi on s’en prend à nous, « c’est pas du porno, c’est pas du machisme », ça a été sorti de son contexte, finalement ça nous a fait du buzz donc merci, on prend la place de Lafâme dans l’entreprise très au sérieux et d’ailleurs il y a des femmes chez nous, nos « charmantes » infirmières font juste référence à la profession médicale, on verra l’an prochain si on revient avec des hôtesses ou pas.

Il prétend également qu’une personne de Girlz in Web a validé l’opération, cependant les membres de l’association ne semblent pas du même avis :

twitter GIW

giw

Pendant ce temps, parmi les 150 intervenants annoncés sur le site LeWeb, seulement 20 femmes…Or les environnements sexualisés, façonnés à destination exclusive d’hommes hétéros, contribuent à l’ostracisation des femmes de ce secteur.

Sources :
http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/66-sexisme-ordinaire/3305-dans-les-allees-de-leweb-le-sexisme-se-porte-bien
http://www.toutalego.com/2013/12/bientot-plus-dhotesses-en-petite-tenue.html

Une vampire aux seins gonflables dans Tekken Revolution

Après les seins énormes, les seins difformes, les seins rebondissants, il fallait bien trouver quelque chose de nouveau…

Eliza, la nouvelle combattante de Tekken Revolution, est une vampire narcoleptique…dont les seins grossissent pendant le combat.

L’explication du producer Katsuhiro Harada :

"

« C’est un « Titty Twister » en anglais. C’est tout »

Plus sur ce sujet :
http://www.dualshockers.com/2013/12/15/harada-reacts-to-criticism-about-elizas-inflating-breast-size-get-a-life-calls-out-narrow-views/
http://www.dualshockers.com/2013/12/17/tekken-producer-on-eliza-and-her-inflating-breasts-she-had-many-votes-wants-to-see-how-she-does/

Les seins selon Crytek

La nouvelle génération de console est vraiment pleine de bonnes surprises: à peine dans les rayons que déjà, nous pouvons nous rendre compte des progrès réalisés par les studios à l’encontre du sexisme omniprésent dans le monde du jeu vidéo. Ainsi, Ryse: Son of Rome, un péplum romain, exclusif à la Xbox One et développé par Crytek, nous gratifie du meilleur personnage féminin de ces dix dernières années.

Ignorons la robe, l’absence de véritable personnalité (pas trouvé le moindre nom sur internet) et ce genre de choses, qui ne sont que bien trop souvent illustrées dans le monde du jeu vidéo.

Concentrons-nous plutôt sur la physique de ces seins.

Effarant n’est-ce pas ? Et cette motion ne s’est sûrement pas manifestée dans le jeu par magie: un développeur à eu pour tâche d’attribuer à ces seins une physique propre, tout aussi aberrante qu’elle soit. Pourtant, il est difficile de voir en quoi ce détail, non-exclusif à Ryse (cf. les seins de Lightning dans Lighting Returns: Final Fantasy XIII ), améliore l’expérience de jeu.

De plus, comme le fait remarquer Particia Hernandez chez Kotaku – That’s Not How Breasts Work, Ryse, ce problème de seins intervient dans une scène supposément dramatique/émotionnelle, où le protagoniste apprend les raisons de la mort de son père. Malheureusement, il est difficile de se concentrer sur autre chose que le mouvement surréaliste de cette poitrine, mais le male gaze passe d’abord, n’importe où et n’importe quand.

Les graphismes, que ce soit grâce à la lumière ou aux ombres, vous placent dans un contexte émotionnel différent, et conduisent à l’immersion. Et l’immersion est la chose la plus efficace que nous pouvons utiliser pour vous faire croire au monde que l’on crée.

Mentionnons aussi la prétention d’hyper-réalisme graphique des productions Crytek, qui propose pourtant ici quelque chose de tout sauf réaliste. Pas fantaisiste comme le degré de violence, mais bel et bien irréaliste, et donc à l’encontre des motivations du jeu.

Cette scène illustre ainsi malgré elle en quoi cette pratique, en plus d’être sexiste et de donner au jeu vidéo une image de loisir pour ados attardés, peut nuire au plaisir de jeu.

Édité par Mar_Lard

Scandale! Armures sans nichons!

En recherchant des mods (des modifications du jeu réalisées par la communauté de joueurs) pour Skyrim je suis tombée sur un truc super : des armures MOINS sexualisées pour les personnages féminins. Au milieu des tombereaux de mods pour les mettre à poil, leur donner des nichons qui feraient pâlir Lolo Ferrari et d’armures ultra féminisées, cet OVNI a de quoi plaire.

3296-1-1323574321

… Et c’est dans ces cas là qu’il faut se redire 50 fois « ne vas pas lire les commentaires ». Entre les affirmations du genre « si le jeu était réaliste, on pourrait pas jouer une femme car les femmes n’ont jamais été soldat », les fans des mods dénudés qui s’insurgent, et j’en passe, un modérateur a été obligé de cloturer les commentaires. C’est quand même malheureux.
Voilà le lien du mod : http://www.nexusmods.com/skyrim/mods/3296/?

Femme level 1 (+2 en char)

Je voudrais adresser cette contribution à tous ceux qui se sentent dédouanés des interrogations sur le sexisme en milieu Geek en mode « pff c’est bon : je fais du JDR avec des filles ch’uis pas comme les gros beauf qui regardent Téléfoot ! »

Je ne compte plus le temps depuis lequel je fais du jeu de rôle « papier », que ça soit en tant que joueur ou bien en tant que MJ voire même (modestement) en tant que créateur d’univers, et depuis tout ce temps, je constate un vrai problème avec la place des filles aussi bien « in game » qu’autour de la table.

In game, un perso féminin sera soit un élément qui pousse à l’action au même titre qu’un vulgaire artefact (syndrome « princesse à sauver ») ou alors sera un antagoniste fourbe usant de ses charmes pour faire sombrer les héros. J’ai aussi constaté que jouer un personnage féminin par rapport à un personnage masculin (pour un homme en tout cas) se résume à « je vais voir le garde en roulant du cul pour qu’il me laisse passer » (trad : être une femme ajoute des compétences de manipulation mentale basé sur les boobs). Je ne dis pas que ça ne peut pas faire partie des options de jeu… mais là c’est quand même très « ras du slip » ! Le joueur homme a d’ailleurs souvent beaucoup de distance avec son avatar féminin et prend plaisir a l’imaginer dans des situations ou il n’est pas acteur, mais mateur. Chez d’autres, le fait de passer au féminin est l’occasion d’exacerber les clichés sur les femmes « Ah ah ah ! Je suis une garce manipulatrice ! Je fais faire ce que je veux aux hommes naifs et trop bons ! ». Bref vous l’aurez compris, c’est du cliché sous stéroides.

Toujours pour le in game, je remarque que rares sont les PNJ féminins. Soit ce sont des archétypes féminins (méchante sorcière, reine, princesse) soit des archetypes classiques qu’on a sexualisés (la méchante cheffe d’organisation sexy mais froide et cinglante a la place du méchant mafieux). Jamais de soldat femme, de milicienne, de vendeuse d’armes… ou alors si ça se produit, il y’a toujours introduction de l’idée que c’est un personnage particulier et plus avancé que le simple PNJ de base. On pourrait presque détecter à l’avance l’importance d’un personnage selon son sexe.

Ci-dessous un extrait d’une scène malheureusement vécue alors que je faisais le MJ :

« Bonjour à vous aventuriers ! Bienvenue dans ma forge ! » (description du lieu et du personnage de la vendeuse d’armes)
« Mais… vous êtes une femme ? Et malgré votre métier rugueux vous avez la silhouette d’une elfette prof de fitness ! (jamais évoquée par mes soins) « Damn ! Les mecs ! Venez vite faire booster votre matos ! »
« Mais mais… qu’est ce que vous faites ? »
« Me la faite pas jolie coquinette : une femme forgeron sexy est forcément nulle ou alors hyper balaise : vu que vos affaires semblent prospère, j’en déduit que vous êtes bonne… (voix sexy) vachement bonne (frétillement de sourcils)…une petite réduc si je vous fait voir ma grosse épée ? »

J’en viens donc souvent à ne PAS amener d’élément féminin sans avoir pris d’infinies précautions, car par conditionnement les joueurs prennent ça comme un message. Pour eux, c’est illogique d’utiliser une femme « par défaut ».

Autour de la table, la présence d’une femme entraîne moult comportements sexistes de base qui vont de « je t’explique le jeu » à « t’inquiète, je vais défendre ton perso avec mon super sort ». Les préjugés vont donc bon train, et ça peut aller jusqu’au surprenant (mais néanmoins crétin) « Attends je vais te faire le compte des dés : les filles c’est pas fait pour les additions ».

Donc oui cela existe autour de tables de jeu pourtant apparemment composées de personnes gentilles, polies, « ouvertes » (ce qui ne veut pas vraiment dire grand chose). Même moi ça m’arrive de sombrer dans ces travers, parce que d’une part je ne suis pas un parangon de vertu, et d’autre part parce que ces comportements sont liée à une culture du jeu, des univers (une femme dans un univers de fantasy, c’est avant tout un cosplay sexy penseront la plupart des mecs) et a l’émulation du groupe. N’étant pas supérieur à la plupart de mes contemporains, je ne peux parfois que constater à posteriori mon comportement.

Donc ami-e-s rôlistes, posez vous la question lors de votre prochaine soirée JDR : est il vraiment logique qu’un personnage féminin ait un malus de force et un bonus d’agilité ? Est-ce qu’un personnage féminin c’est forcément un artwork sexy en diable ? Est-ce que la motivation de vos persos peut être autre chose que « sauver la fille du Bourgmestre » ? Est ce que vous avez forcement besoin d’expliquer à la jeune fille à votre droite ce qu’est une claymore alors qu’elle ne vous à rien demandé ?

Quand bien même vous seriez un progressiste accompli, n’hésitez pas à garder cette salutaire démarche de vous remettre en question et à observer vos contemporains… vous pourriez être surpris de ce que vous verrez.

La page Facebook de JeuxActu

Article par Shyvahna sur son blog.

Un coup de gueule bien senti envers le Facebook de JeuxActu qui s’en donne à coeur joie : photos voyeuses de cosplayeuses, femmes dénudées à gogo sans rapport avec l’univers du jeu vidéo, humour misogyne…

Ou comment le webzine tente la connivence avec son public qu’il conçoit comme forcément masculin, hétérosexuel, misogyne et obsédé de cul.