Mur de seins sur un campus d’informatique

En juin dernier, juste avant les vacances, un mur du campus Epita/Epitech, deux écoles d’informatique, au Kremlin-Bicêtre, a été redécoré par certains étudiants :

BNH1qwxCIAEcecn
L’endroit où cela était affiché est un espace libre, où les tags sont autorisés. Cela faisait approximativement deux mètres sur deux mètres, et se situait juste à l’entrée d’une autre école du campus -la seule où il y a une véritable mixité.
Aucune administration du campus n’en a parlé, quelqu’un s’est juste chargé de faire retirer ce mur de seins avant la rentrée.

IRC le week-end

Le week-end de la Toussaint, sur le salon IRC d’une distribution Linux.

2013-11-02 13:16:32 retry is anybody here?
2013-11-02 13:17:10 retry hello
2013-11-02 13:17:15 retry say somethong
2013-11-02 13:17:21 retry something*
2013-11-02 13:17:32 retry Hellooooooooooooooooooooooooooooooo
2013-11-02 13:17:35 retry 0
2013-11-02 13:17:39 retry 000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
2013-11-02 13:17:47 Jehane retry: it’s saturday
2013-11-02 13:18:12 retry are you jewish or what?
2013-11-02 13:18:25 Jehane no, but it’s week-end
2013-11-02 13:18:52 Jehane (I’m in Europe and it’s also All Saint’s day this week-end for us)
2013-11-02 13:19:03 retry ah une gauloise
2013-11-02 13:19:21 Jehane yes, I’m french
2013-11-02 13:19:28 retry cool
2013-11-02 13:19:46 retry Is Jehane your real name?
2013-11-02 13:20:04 Jehane Jehane is the nickname I’m using on IRC
2013-11-02 13:20:19 retry I;m askinf because its a girls name
2013-11-02 13:20:25 retry asking*
2013-11-02 13:20:27 Jehane and ?
2013-11-02 13:20:44 retry It wouldn;t make sense if you were a guy
2013-11-02 13:21:24 Jehane why ?
2013-11-02 13:21:51 retry I mean why woulld you choose a female name , unless you were gay?
2013-11-02 13:22:32 Jehane I could just like the sound of it
2013-11-02 13:22:52 retry ok then, so youre a guy ?
2013-11-02 13:22:58 Jehane nop
2013-11-02 13:23:17 retry gay/female?
2013-11-02 13:23:25 Jehane why is my sex so important ?
2013-11-02 13:23:46 Jehane I’m a sysadmin who is using , that’s why I’m here
2013-11-02 13:24:01 retry ok
2013-11-02 13:24:05 retry anyways
2013-11-02 13:24:29 retry Jehane is a muslim name in case you didn;t know
2013-11-02 13:24:56 Jehane it’s also the name of a character in one of my favourite book
2013-11-02 13:25:24 retry ok
2013-11-02 13:25:43 Jehane and the female version of Jehan who is a french old version of Jean (John for english speaker)
2013-11-02 13:26:08 retry cool then
2013-11-02 13:26:37 retry Jihane is the arab version
2013-11-02 13:27:27 Jehane do you have a question about or just want to chitchat ?
2013-11-02 13:29:07 retry c’est pas parce que je t’adresse la parole que tu vas te permettre de me parler comme ca , mal baisee

J’ai enlevé le nom de la distribution car la très grande majorité des utilisateurs présents sur ce salon sont des professionnels et se comportent comme tel.

Je ne sais toujours pas en quoi mon pseudo ou mon sexe étaient si importants. Je suppose que je ne le saurai jamais

Jehane

Milieu Tech : les femmes grandes absentes

apple-conference-feature

« Les toilettes des femmes sont toujours pleines à craquer » ? En tout cas, pas aux conventions tech…

Pendant la World Wide Developers Conference d’Apple, le journaliste du magazine Tech CNET Dan Ackerman a tweeté cette photo pour illustrer le terrible gouffre du genre dans la fréquentation des conventions Tech. Les toilettes des hommes prises d’assaut tandis que celles des femmes restent parfaitement vides…

L’absence des femmes dans ce milieu reste extrêmement préoccupante et s’aggrave sur certains points : le pourcentage de femmes parmi les diplômés en science, mathématiques et ingénierie aurait diminué ses dernières années. Les femmes sont à l’origine de seulement 1,2% des logiciels open-source et de 5% des brevets; elles représentent moins de 10% des investisseurs Tech et quittent deux fois plus le milieu que les hommes. Seulement entre 3 et 5% des start-ups Tech sont lancées par des femmes.

Les raisons d’une telle absence ? L’éducation genrée qui décourage les femmes de poursuivre des carrières scientifiques (et donc l’absence de mentors féminins… le serpent qui se mord la queue), mais aussi le sexisme et le manque de diversité rencontrés dans ces milieux professionnels. Est également évoquée l’impossibilité de concilier les travaux ménagers et responsabilités familiales qui leur incombent encore très largement avec les rythmes de travail d’un milieu extrêmement masculin. Témoignages :

« Mes études d’ingénierie furent un véritable enfer pour moi – ma personnalité a provoqué beaucoup de comportements sexistes chez mes condisciples masculins et mes professeurs… À un moment, après beaucoup d’entretiens, j’ai décidé que je ne voudrais pas passer la plus grande partie de mon temps avec le genre de personnes que je rencontrais en entretien. »

« Il n’y a pas un grand réseau de femmes dans l’ingénierie. Vous devez apprendre à être « l’un des mecs » ou forger le chemin vous-même, ce qui est très difficile. »

« Il n’y a pas d’opportunités de promotion dans un milieu dominé par les hommes – la culture de l’ingénierie est centrée sur le masculin, avec de hautes exigences de voyages et peu de temps personnel. »

« J’ai travaillé dans un département pendant 4 ans – durant cette période, 3 personnes sur 50 ont étées promues – toutes des hommes. Puis, seuls les femmes et les seniors furent virés. Le directeur général adjoint ne supportait même pas de dire bonjour aux femmes dans le couloir. Ses tendances old-school le rendaient incapable de considérer les femmes comme ses égales. C’était dans une compagnie avec 90% d’employées féminines, mais un manque dans le département ingénierie. »

« La pression est intense, et sans alternatives de mi-temps viable, une femme ingénieure est forcée de choisir entre travail et famille. »

« Il y a encore une majorité de « boy’s club », même chez les ingénieurs plus jeunes et les femmes non-ingénieures. Certains ingénieurs plus âgés trouvent vraiment que les femmes ne devraient pas être ingénieures, ou que c’est « mignon » quand elles le sont, comme si c’était une phase amusante qu’elles traversaient, au lieu d’une carrière… »

« La majorité du management est de culture dominée par le masculin (conversations masculines, heures longues, style de vie exigeant, carriériste…). Les femmes choisissent généralement de partir sans mener l’épuisante bataille pour améliorer les choses. C’est un cercle vicieux ! »

« C’était dur de ne pas avoir de mentor féminin sur le terrain. Ça m’aurait aidé d’avoir quelqu’un avec qui parler de problèmes. Les mentors masculins donnent des conseils de carrière d’une perspective masculine, mais je n’ai pas l’impression qu’ils comprennent les fardeaux que portent les femmes, surtout dans un domaine aussi dominé par le masculin que l’ingénierie. »

« J’ai rencontré des situations où un client ne voulait pas travailler avec moi parce que je suis une femme, ou bien j’ai été prise pour la secrétaire, ou quelqu’un était surpris que je sois ingénieure (« Oh, c’est mignon! ») »

« Les femmes quittent l’ingénierie à cause de leur insatisfaction dans le travail, le manque de modèles féminins, des horaires inflexibles, la discrimination en entreprise, le syndrome des mecs blancs, le plafond de verre. »

Presque la moitié des femmes qui ont quitté la Tech déclarent l’avoir fait à cause des conditions de travail : trop de voyages, promotions impossibles, salaires trop bas. Un tiers l’a fait à cause d’un environnement de travail hostile. Un quart pour se consacrer à la famille.

Les femmes ont souvent peur d’aborder le sujet : « Nous ne voulons pas être perçues comme des hystériques qui gémissent toujours sur le même problème », « j’ai peur de jouer la victime », « c’est considéré pleurnichard d’en parler ». Rien d’étonnant : le milieu a toujours eu beaucoup de mal à reconnaître son manque de diversité ou à examiner les raisons de l’exclusion des femmes… 40% des femmes en Tech estiment que les entreprises ne font pas assez d’efforts pour plus de diversité, contre seulement 18% des hommes. Heureusement, les revendications s’organisent et des projets se montent pour favoriser l’entrée des femmes dans le milieu.

Le milieu Tech a tout à gagner à mieux accueillir les femmes. En moyenne, les compagnies dont la direction comprend au moins 3 femmes réalisent une marge opérationnelle supérieure de 84%, un retour sur investissement supérieur de 60%, et un taux de retour sur capitaux propres supérieur de 46% aux compagnies à la direction exclusivement masculine. Les groupes qui comprennent au moins une femme réalisent également de meilleurs scores que les groupes exclusivement masculins aux tests d’intelligence. Une plus grande diversité au sein de l’entreprise est synonyme de plus d’innovation, d’efficacité, de créativité, de gains financiers ainsi que d’une compréhension plus complète de l’environnement et du marché.

Sources :
http://venturebeat.com/2013/03/08/the-woman-in-tech-dialogue-is-taking-center-stage-and-this-is-a-good-thing/
http://studyofwork.com/files/2011/03/NSF_Women-Full-Report-0314.pdf
http://www.thedailymuse.com/toolsskills/the-latest-stats-on-women-in-tech/
http://www.onlinemba.com/women-in-tech/
http://www.itmanagerdaily.com/women-in-technology-infographic/
http://www.cbc.ca/strombo/story-photos/this-picture-says-a-whole-lot-about-technology-conferences.html

Une conférence sur le sexisme des comics tourne mal

Témoignage en anglais.

A la Comic Con de Denver en 2013, une utilisatrice de Tumblr s’est rendue à une conférence sur la représentation des femmes dans les comics. La conférence a mal tourné et elle l’a raconté sur son blog.

L’un des intervenants, un artiste de Legacy Action Comics, se serait montré particulièrement cuistre sur le sujet. Voici quelques unes de ses sorties telles que racontées par la blogueuses :

« Il a demandé au public qui pensait que les femmes dans les comics étaient objectifiées, et quand toute la salle a levé la main, dit : « Vous êtes complètement stupides ? » »

« Il a justifié la représentation hypersexualisée des femmes dans les comics en disant « Les artistes ne font que dessiner ce que leur donnent les écrivains, c’est la faute des écrivains » »

« Il a insisté que les hommes et les femmes sont également objectifiés dans les comics car Superman porte son slip au-dessus de son costume » (à propos de cette fausse équivalence, voir ceci, ceci ou ceci, en anglais)

« Quand j’ai essayé d’expliquer la différence entre attirance et objectification, il m’a répondu en me disant que les inégalités dans l’objectification étaient évidemment la faute des femmes, qu’elles n’avaient qu’à objectifier plus les hommes »

« Il a fusillé du regard et refusé de répondre à une membre du public après avoir tenté de justifier ne pas dessiner de muscles sur les femmes en disant « nous n’avons pas le temps pour ça », et qu’elle lui a très justement demandé pourquoi, alors, ils avaient le temps d’en dessiner sur les hommes »

« Il a demandé au public : « vous savez que les comics ne sont pas réels, hein ? » » (sous-entendu, ils n’ont donc aucune signification, ne sont le reflet de rien et n’ont aucune influence, un argument courant pour tenter de justifier des représentations sexistes racistes etc. dans la fiction)

« Cerise sur le gateau, il a employé un terme homophobe (« twinks ») à la fin de la conférence. »

L’histoire a pris de l’ampleur sur Tumblr et Legacy Action Comics a fini par publier un communiqué de l’artiste pour qu’il s’explique. On peut résumer son argumentaire comme suit :
« Ce n’est pas aux artistes de policer la morale de l’industrie »/ »Les artistes n’ont pas de pouvoir de décision là-dessus, ça vient de plus haut »
– « Ces représentations font partie de la tradition des comics, elles ne vont pas disparaitre »
– « Les comics ne sont que le reflet de notre société »

Des arguments conservateurs somme toute très classiques, visant essentiellement à justifier l’immobilisme…

Sources :
http://geekygothgirl.tumblr.com/post/52526859709/on-sexism-and-comic-con-panels
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10151485829867444&id=366613697443

Un poster de mec sexy pour secouer des développeurs

Une employée de Meteor Entertainment était insupportée par une image promotionnelle pour leur nouveau jeu, Hawken :

image03

Son chef aimait tellement cette image qu’il en avait fait un poster, affiché dans les bureaux – la première chose que voient les employés et les visiteurs. L’employée a donc mijoté sa riposte avec un artiste de la boîte… et le premier avril, la mécanicienne dénudée s’est retrouvée intempestivement remplacée :

image04

« Bro-sie the Riveter » ! (Référence à Rosie The Riveter)

Les réactions des employés vont de l’hilarité à l’horreur… puis le chef arrive. « Qu’est-ce que c’est que ça ? »
Moment d’inquiétude… puis le chef vient trouver l’auteure de la blague :
« C’était une superbe farce. Tu m’as fait exactement remarquer le bullshit qu’il fallait que je remarque. J’affichais des images de filles à moitié nues dans le bureau sans arrêt sans jamais y réfléchir. Je t’invite à déjeuner, toi et [l’artiste]. Et ensuite, nous afficherons les deux posters, côte-à-côte. »

tumblr_inline_mmtpm3cmVJ1qz4rgp

Sources :
http://thehawkeyeinitiative.com/post/50432219744/special-guest-edition-the-hawkeye-initiative-irl
http://kotaku.com/how-a-poster-of-a-sexy-dude-helped-one-game-developer-m-505969550

How to be a « Woman Programmer »

Article du New York Times (en anglais).

Une programmeuse raconte ses années d’expérience dans l’industrie. Harcèlement sexuel, discrimination à l’embauche, isolation…

Morceaux choisis :

« J’ai subi un client – un homme en sueur avec des oreilles qui pendaient – qui caressait mon dos pendant que je réparais son système. Je m’attendais à ce qu’il dégrafe mon soutien-gorge d’un instant à l’autre. »

« J’ai eu un chef qui m’a dit platement : « Je déteste embaucher toutes ces femmes mais vous êtes juste trop intelligente. » Par « toutes », il voulait dire trois, mais à l’époque, c’était rare de ne trouver ne serait-ce qu’une femme dans une bonne position technique. Pendant une réunion, il n’arrêtait pas de m’interrompre pour dire « Waouh, vous avez vraiment de beaux cheveux. » »

« Pendant les 20 années qui ont suivi, je me suis rendue compte qu’être une femme m’écartait de la société des programmeurs. (…) C’était comme si un virus s’était spécialisé dans l’extermination des femelles. Je regardais autour de moi et je me demandais « Où sont toutes les autres femmes ? ». Nous nous retrouvions presque seules, marginales dans une culture qui était parfois gamine et puérile, parfois rigoureusement hiérarchique, à l’occasion amicale et accueillante. Pendant ce temps, cette étrange maladie laissait les survivantes avec une étrange aura qui les rendaient trop visibles, examinées de trop près, tenues à de plus hautes exigences. Elle plaçait sur leurs épaules le terrible fardeau de ne pas être seulement compétentes, mais les meilleures. »

« La question qui se pose : comment réagir à cette énorme discrimination envers les femmes ? La loi et l’activisme sont certainement cruciaux. Mais il y a toujours ce moment qui vous revient dans la figure, quand vous êtes seule face à la discrimination anti-femmes : les blagues, les regards obscènes, le mépris, l’invisibilité, le fait inévitable que dès que vous passez la porte, vous êtes vue comme inférieure, peu importe vos qualifications. »

Gameuse 1 – Snob misogyne 0

RaeJohnstonFakeGirlGamerInsult1

« Un type narquois dans la queue au café jette un oeil à mon T-shirt Bioshock Infinite, suggère que je n’y ai « sans doute même pas joué ». Alors je lui ai révélé la fin. »

Rae Johnston est une critique et chroniqueuse jeux vidéo & technologie pour Techlife.net. Les jeux, ça la connaît… mais une femme ne peut pas afficher son amour de la culture geek sans que le premier connard venu mette en cause ses connaissances et sa passion. Le snob misogyne est un spécimen de gamer fort déplaisant et un peu trop répandu ; le mythe de la « Fake Geek Girl », la terrible Fille Faussement Geek qui feindrait son intérêt uniquement pour attirer l’attention masculine, a la vie très dure ! (Car chacun sait que si les femmes s’intéressent à quoi que ce soit, c’est uniquement pour séduire les hommes, les succubes). Quelle gameuse n’a jamais eu droit à un interrogatoire malhonnête pour « vérifier » ses connaissances de la part d’un brave gardien des brevets de « vraie geekerie » ? C’est pourquoi ce K.O. parfait de Rae Johnston est si satisfaisant : spoiler les énormes révélations de l’incroyable fin de Bioshock Infinite, superbe punition pour le malotru qui se permettait de la mettre en doute sans avoir fini le jeu lui-même…

L’anecdote a eu un incroyable succès ; vengeance symbolique pour toutes les gameuses qui ont fait face à la même situation… Le tweet de Rae Johnston a été relayé plus de 9000 fois, mis en favori plus de 6000 fois, repris par la presse geek et applaudi par des personnalités telles que l’auteure de comics Gail Simone, l’acteur Wil Wheaton… et une doubleuse de Bioshock Infinite, Courtnee Draper ! Rae Johnston en a donc fait un post de blog pour clarifier l’histoire. Morceaux choisis :

« Alors que j’attendais un café, un autre client a remarqué mon T-shirt Bioshock Infinite. Comment m’en suis-je rendue compte ? Parce qu’il me fixait avec ce que l’on peut uniquement décrire comme de la désapprobation méprisante. J’ai rapidement compris sa réaction quand il m’a accusé soudainement et venimeusement : « Tu n’y as sans doute même pas joué. » »

« Malgré le fait que l’immense majorité de mes collègues, lecteurs et spectateurs acceptent complètement mon travail dans l’industrie du jeu vidéo, je rencontre du scepticisme sur ma passion quotidiennement. Je ne vais même pas parler du harcèlement que je subis quand je joue en ligne. Quand les jeux apprennent à me connaître, ils comprennent vite que je suis ‘légitime’ – mais est-ce que ça arrive à mes alter-egos masculins ? Parfois, bien sûr, mais absolument pas si systématiquement. Les raisons avancées pour ma « geekerie ostensiblement fausse » vont du fait que j’ai travaillé comme modèle, comme actrice, au fait que j’ai aussi des passions hors des jeux ou du ‘monde geek’, mais mon apparence physique et surtout, mon genre sont de loin les plus communes. »

« Ma première intention était de lui raconter la fin pour lui prouver que j’y avais joué. Mis à part le fait que je n’ai absolument pas à le faire, je n’ai pas pensé qu’il pouvait me rétorquer « tu as juste lu un wiki » ou « tu l’as sans doute regardé sur Youtube ». (…) Ce que j’ai fini par lui dire (calmement, malgré ma colère) suffisait pour rendre évident que j’avais effectivement joué au jeu, en plus – oui – de lui gâcher si il ne l’avait pas fait. Alors que je lui parlais, je me suis rendue compte à son expression qu’il n’avait sans doute pas fini le jeu lui-même.

Je ne vais pas mentir, c’était fantastique de retourner la situation contre cette personne qui voulait m’humilier – le jour de mon anniversaire en plus. (…)  Je ne peux même pas décrire à quel point j’étais fière de m’être défendue. Je subis des gars comme ça en ligne chaque jour, et pouvoir prendre ma revanche – dignement – était incroyablement plaisant. »

« J’ai fait ce que je pensais être juste, dans un moment de frustration, provoquée  par des années à subir la misogynie en ligne – culminant dans cette opportunité de répondre dans la vraie vie. »

Sources :
http://www.forbes.com/sites/carolpinchefsky/2013/04/12/girl-gamer-and-troll-fight-over-bioshock-infinite-girl-gamer-wins/
http://www.themarysue.com/rae-johnston-fake-geek-girl-gamer-tweet/

 

30 jours de sexisme

Article sur Kotaku Australia (en anglais).

La journaliste jeux vidéo Alanah Pearce a documenté tous les commentaires sexistes qu’on lui a adressé pendant un mois (Avril 2013). Elle en a retiré 77 exemples, qu’elle détaille dans cet article  : des hommes qui exigent qu’elle se dénude, qui lui font des propositions obscènes, qui mettent en doute ses compétences…